C'est une belle soirée de cinéma qui s'est déroulée vendredi soir, au cinéma le Rex. En présence d'un nombreux public, le film «Guadalquivir», coproduit par le Lycée du bois de Luchon et le festival de Luchon, a été projeté pour la première fois. « C'est un vrai moyen-métrage de 33 minutes, fruit d'une extraordinaire aventure sur deux ans des classes de prepa pro du lycée du bois, résume Claude Coret, présidente de l'AFTVCP, l'association Festival TV Comminges Pyrénées. Un an d'écriture de scénario, un an de préparation, de tournage, de montage et de postproduction. Les décors ont été réalisés par les élèves du lycée du bois, la section audiovisuelle du lycée général à contribuer au tournage…Soixante élèves ont travaillé sur le film, entourés de dix-neuf professionnels du cinéma, avec un tournage sur Luchon et en Espagne».
Une extraordinaire épopée qui a trouvé son épilogue sur l'écran du Rex. «La rectrice de l'académie s'est déplacée pour assister à cette projection et le film a été chaleureusement applaudi par le public, poursuit Rémy Garcia, proviseur de la cité scolaire. Ce projet avait pour but de faire connaître le lycée du bois et d'aider les enfants de prépa pro à travailler différemment, il est totalement atteint. Professeurs, élèves, professionnels de l'audiovisuel, tout le monde a travaillé dur. Nous en sommes très fiers !»
«Guadalquivir» sera très bientôt diffusé sur France 3 Midi-Pyrénées. « Une nouvelle projection sera naturellement programmée lors de notre festival des créations télévisuelles, qui se déroulera du 4 au 8 février prochain», précise Claude Coret. « L'aventure est loin d'être terminée, conclut Rémy Garcia. Les élèves de prépa pro vont désormais travailler à la mise en place d'un blog, qui permettra de mettre à disposition de tous les établissements scolaires, une valisette pédagogique concernant le film. De plus, le travail réalisé autour de Guadalquivir va nous permettre de consolider l'option «art audiovisuel» lancée l'an dernier à partir de la seconde».
La Dépêche du Midi
Le cinéma, le nouvel atelier de la filière métiers du bois
Publié le 23/01/2014 à 03:49, Mis à jour le 23/01/2014 à 08:59 | 1
De l'atelier aux salles de classe, l'ensemble des élèves du lycée professionnel du Bois participe à ce projet «Guadalquivir»..//Photo DDM
Le travail se poursuit pour les élèves de la 3e DP Pro du lycée professionnel des métiers du Bois. Depuis l’an dernier, la classe s’attache à tirer un moyen-métrage de 25 minutes, d’un livre écrit par Stéphane Servant, «Guadalquivir». Un formidable voyage à travers la mémoire. Un premier groupe s’est attaché à la rédaction du scénario.
Cette promotion-là, va devoir s’atteler au tournage. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la liste des choses à faire est encore bien remplie. Casting, décor, financement, il y en a pour tous les goûts.
«Moi, je cherche des voitures, des 404, des 4 L, que nous mettrons durant le tournage devant les bâtiments du Vénasque» explique Benjamin.
«Il nous faut aussi des comédiens, une grand-mère qui a la pêche et qui parle espagnol, une fille et un garçon de 16-17 ans, des skinheads, des figurants…», poursuit Thomas.
«Nous avons mis en place un planning très précis, poursuit Julie. Nous cherchons aussi des accessoires illustrant les années 1985, des habits, des frigos…» «Nous ne sommes pas trop mal, mais il ne faut absolument pas ralentir, le temps passe et nous nous sommes fixé des délais», tempère Régis Soliveres, le professeur de français à l’origine du projet. Et puis n’oublions pas que le Brevet nous attend en fin d’année…»
Une nouvelle qui ne suscite aucun commentaire tant chaque élève est déjà dans le film. Une œuvre qui bénéficie d’un partenariat avec le Festival des Créations Télévisuelles de Luchon.
À Luchon en avril
Les premiers jours de tournages devraient se dérouler à Luchon, courant avril. Aux côtés des apprentis cinéastes, des professionnels de l’association toulousaine, Midi Film. «Je prends vraiment beaucoup de plaisir à travailler avec ces jeunes, constate dans un léger sourire François Chailloux. Nous avons des relations déjà… très professionnelles ! C’est un challenge que nous avons entamé l’an dernier, avec une autre classe. Je leur ai déjà expliqué qu’il était hors de question qu’on ne le réussisse pas ! Je pense qu’ils sont très conscients des enjeux et tous participent vraiment, c’est génial». Un projet qui mène chaque promotion de la 3e DP bien plus loin que les bancs du collège, là où l’envie tutoie les rêves.
Pour s’informer, un site : http://lp-bois.mon-ent-occitanie.fr, contact : projet-guadalquivir@laposte.net
C'est un projet ambitieux que mène aujourd'hui le lycée professionnel du bois de Luchon. Sur deux années scolaires, une classe de 3ème "découverte professionnelle" va réaliser de A à Z un court-métrage de fiction. Tout l'établissement est impliqué, sous la houlette de professionnels du cinéma...
Par Marie Martin
Publié le 15/02/2014 | 12:14, mis à jour le 20/02/2014 | 11:26
Difficile d'imaginer qu'un vrai projet de cinéma puisse voir le jour dans un établissement scolaire... Et pourtant, dans quelques mois, un court-métrage de fiction d'environ 26 minutes sortira des murs du
lycée professionnel du bois de Luchon, en Haute-Garonne.
Sur deux années scolaires, la classe de 3ème dite de "découverte professionnelle", sous la houlette de professionnels du cinéma et de la télévision, adapte le roman pour adolescents de Stéphane Servant,
Guadalquivir. Tout a commencé en septembre 2012, avec la lecture de l'ouvrage, son analyse puis son adaptation avec le réalisateur du film, François Chaillou. En septembre 2013, une nouvelle classe de 3ème a pris le relais et s'est appropriée l'histoire.
Actuellement, les élèves (tous des garçons, cette année) en sont à la recherche de financement, de costumes et d'accessoires mais également au casting. De leur côté, les élèves de CAP se sont attelés à la construction des décors, dans les ateliers du lycée, là encore sous la direction d'un autre professionnel du cinéma, chef décorateur.
Voir la vidéo
Lycée du bois de Luchon
Au mois d'avril puis au mois de mai, les élèves partiront en tournage (une partie aura lieu en Haute-Garonne, l'autre en Espagne où se déroule l'intrigue). Sur place, chaque jeune aura la fonction d'un technicien, du son au décor, en passant par la réalisation d'un making-off. Certains anciens élèves de la 3ème découverte professionnelle, qui ont initié le projet, seront de l'aventure...
Si tout se passe bien, et après l'étape du montage qui se fera au sein même du lycée avec un monteur professionnel, le film devrait être prêt peu avant l'été.
Tout l'établissement bruisse autour de ce projet, soutenu par le
festival des créations télévisuelles de Luchon mais surtout porté par une équipe pédagogique archi-motivée.
Le budget, de 100 000 euros, est assumé à 70% par l'établissement scolaire. Manquent 30% que les élèves recherchent actuellement, avec l'aide d'un producteur.
Finalement, de l'écriture du scénario aux lettres de demandes de subvention, les élèves "
font du Français sans le savoir", de l'aveu de l'un d'eux. Une aventure culturelle mais aussi un magnifique projet pédagogique qui manifestement porte ses fruits puisque l'an passé, la classe de 3ème "découverte professionnelle" a décroché le brevet... à 100% !
Guadalquivir, roman pour adolescents écrit en 2009 par Stéphane Servant, raconte les destins croisés de quatre personnages. Frédéric, jeune révolté qui se fourvoit chez les skinheads, sa grand-mère Pépita, malade d'Alzheimer qui s'est enfuie de l'hôpital, Kenza et son père, clandestins marocains. Tout ce petit monde va se retrouver en Espagne, où les souvenirs de Pépita ressugissent autour de son mari disparu et de son ami Frédéric Garcia-Lorca, tous deux tombés sous les balles franquistes. Entre Kenza et Frédéric, la haine, alimentée par le racisme et la méfiance, s'installe...
Bagnères-de-Luchon. Le lycée du Bois fait son cinéma
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Spécialisé dans la première transformation du bois, le lycée professionnel du Bois accentue sa collaboration avec le Festival des Créations Télévisuelles. Avec une volonté: permettre aux élèves de trouver des débouchés dans l'immense palette des métiers offerte par le monde de l'audiovisuel. «L'an dernier, les élèves ont pu visiter les studios de la SFP et cette année, l'organisation du Festival a proposé aux jeunes scolarisés en CAP constructeur Bois de construire le photo call du Festival», explique Régis Solivérès, le professeur de lettres.
«Nous avons été saisi du projet en octobre et nous avons reçu les matériaux début novembre, poursuit Jean-Luc Arrous, professeur en STI, scierie technique industrielle. Les panneaux étaient de 2,80 par 2 mètres, en bois médium, lourds. Il fallait que les fixations soient invisibles, bref, le boulot a été difficile».
«AU DÉBUT, ON A EU DU MAL À Y CROIRE»
«Les premières et terminales ont travaillé sur le projet, poursuit Jean-Luc Arrous, ils n'ont pas hésité à venir en dehors des heures de cours». De son côté, la classe de troisième prépa-pro s'est lancée dans l'écriture d'un scénario avec la volonté de tourner un film.
«Ce projet s'appuie sur un partenariat avec le Festival et l'association des techniciens de cinéma, Midi Film, annonce Régis Solivérés, professeur. Il ont commencé par lire un livre de Stéphane Servant, «Guadalquivir», ils vont l'adapter pour en tirer un court métrage». «Quand le professeur nous a présenté le projet à la rentrée, on a eu du mal à y croire, se souvient Adel. Aujourd'hui, on se rend compte que tout le monde nous soutient, c'est vraiment génial» « Nous avons vite compris qu'il fallait nous organiser, remarque Maxime, et surtout bosser en équipe !»«C'est épuisant, cela prend du temps et tout le monde travaille à fond, conclut Régis Soliverès. Il y a souvent des tensions, mais au final, ils ont réussi à tisser des liens très forts.» Au mois de mars, les jeunes rencontreront l'auteur du livre et cet été, ils iront en Espagne pour les repérages.
Journées portes ouvertes
Le vendredi 15 et le samedi 16 février, la cité scolaire accueillera le public. Le vendredi de 14heures à 17heures et le samedi de 9heures à 12heures et de 14heures à 17heures. Pour le collège Jean Monnet et le lycée Edmond Rostand, ce sera samedi matin de 9heures à 13heures. « Concernant le lycée professionnel, nous allons à la rentrée proposer un nouveau Bac Pro, explique le proviseur.Les élèves intègreront en seconde un Bac pro indifférencié des métiers du bois, 1ère et 2ième transformation. Puis ils pourront s'orienter vers deux bac pro différents, soit technicien de scierie, soit menuisier fabriquant».
Véronique Bavencove
éducation
Une rencontre qui restera longtemps dans la tête des élèves de 3e DP Pro, du lycée du Bois de Montauban de Luchon. Hier, ils ont enfin pu faire la connaissance de Stéphane Servant, l'auteur de «Guadalquivir», le livre qu'ils s'attachent à adapter depuis le début de l'année. Un projet sur deux ans, qui mènera les collégiens de l'écriture d'un scénario à son tournage. «J'avoue que j'étais très curieux de rencontrer ces élèves, je me demandais comment ils allaient arriver à résumer mes 120 pages afin d'en faire un moyen-métrage de trente minutes, confie Stéphane Servant. C'est un boulot que je suis incapable de faire, je suis bien trop près du texte. Ils se sont emparés du livre, ils ont été au bout, sans en trahir l'essence, j'ai été très impressionné.» «Il me tardait de le rencontrer, glisse Maxime, un élève. J'étais curieux, nous travaillons sur son livre depuis si longtemps !» «Moi, j'étais un peu inquiet, renchérit en souriant Jean-Marc Barbé, un professeur. Nous avons changé certaines choses et je me demandais comment l'auteur allait vivre ces modifications.» Un auteur qui a écouté la lecture du scénario. «J'avoue avoir été déçu qu'ils s'arrêtent si tôt, j'avais envie de connaître la fin, constate Stéphane Servant. Mais je suis heureux que les élèves aient su s'emparer ainsi du livre, ils lui ont donné une nouvelle vie et je ne peux que les remercier.» Le projet de la 3e DP pro suit son cours. Il ne reste que quelques semaines pour boucler le scénario, avant la fin de l'année. Le brevet s'annonce déjà. Mais la classe, elle, ne sera plus jamais la même. Sous l'impulsion de Régis Solivéres, le professeur de français, le projet «Guadalquivir» a bousculé les collégiens, qui se sont surpris à changer. Maxime a revêtu les habits du scénariste, Clara a surpris tout le monde en se montrant très responsable, Guillaume et Quentin ont mis toute leur imagination à l'écriture des dialogues et Julie est devenue maître dans l'art du résumé. «En tout cas, moi, quand je les ai entendus lire leur scénario, j'ai été très ému, conclut Régis Solivéres. Je suis vraiment très fier d'eux». Rendez-vous cet été en Espagne, pour mener à bien les repérages.
La Dépêche du Midi
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